Vladimir Markov, L'art Nègre
Vladimir Markov
L'art Nègre
Editions Monde Global, Paris 2006
Vladimir MihajloviÏc Markov
Editions Monde Global, Paris 2006
Broché, 167 pages, 88 illustrations en noir et blanc, 19 x 23 cm, Français
nouveau et scellée
" La physionomie inhabituelle de l'art nègre provoque généralement la surprise. Liberté de création étonnante, richesse et pluralities combinaisons de formes et de lignes, alliées à une austérité de style, sautent^ux yeux. Cet art n'a pas son pareil dans le monde. Picasso s'est formé à l'école de sa statuaire, de même que Matisse. L'artiste africain affectionne les masses libres et indépendantes, de l'agglomération desquelles naîtra la représentation symbolique de l'homme. Il n'est pas dans une quête effrénée de la réalité ; son langage authentique, son jeu de masses, sont effectivement travaillés à la perfection. La symbolique du réel est rendue de manière convaincante, les traits des personnages et des dieux sont caractéristiques. Les parties du corps humain sont en effet évoquées symboliquement. Prenez n'importe quel détail, un œil par exemple. Il ne s'agit pas d'un œil, mais d'une fente, d'un coquillage, ou de quelque autre signe. Qui plus est, cette forme fictive est belle, esthétique. L'art africain regorge à foison de symboles plastiques. Nulle forme réaliste ; parfaitement arbitraires, les formes servent le naturalisme, mais avec un langage plastique. C'est de cette manière que l'artiste africain traduit tout son monde de représentations et de sensations. Et nous, Européens, ne Les Africains ont jusqu'à présent préservé ce don de la pensée plastique et possèdent un talent et une inventivité admirables pour ce qui est de concevoir sans cesse de nouveaux symboles plastiques étonnants absolument magnifiques. Et si ethnographes et autres collectionneurs avaient appréhendé l'art africain sous cet angle, ils auraient compris que les Africains sont un peuple d'une intelligence aiguë et, en rassemblant tous les spécimens de cette création, ils auraient acquis la certitude de la monumentalite du dessein et de l'exécution. "
Vladimir I. Markov, 1914
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